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23/08/2011

L'été social dans la région havraise

Cooper ferme définitivement ses portes

le 31 juillet, laissant 316 salariés sur le carreau, suite à une n fusion avec la société de polymères Barre Thomas à Rennes.

La presse locale du 30 juillet rend compte du dégoût des salariés :

« Quand je pense que notre site était le plus performant du groupe en termes de qualité et de productivité. C'est nous qui faisions les fabrications de joints les plus complexes pour des véhicules haut de gamme. L'usine n'a que douze ans et voilà ce qu'on en fait aujourd'hui »

Quelques uns, les jeunes surtout, ont des projets, ou des espoirs de reclassement. Mais pour la plupart, c'est l'inquiétude ou la résignation face à l'avenir :

« Moi, un employeur m'a déjà dit que j'étais trop vieux. A 49 ans, c'est un peu fort, non ? Toutes ces lois sur les seniors, on peut se les mettre là où je pense »

« J'ai près de vingt-quatre ans d'ancienneté chez Cooper. Ça fait mal au cœur. Il faut très vite que je retravaille pour que je puisse donner à manger à mes deux enfants. Mais là, aujourd'hui, je ne sais pas du tout ce que je vais faire »


Les infirmières en grève à l'hôpital du Havre

Les infirmière du Havre étaient en grève le 5 août à cause de leurs conditions de travail, à l'appel de l'intersyndicale CFDT-CGT-SUD.

Les syndicats dénoncent l'insuffisance des effectifs : "Les effectifs réglementaires donnés par la direction ne sont plus jamais respectés » (presse locale du 5 août)

La situation est particulièrement aigüe dans le pavillon Soret (soins de suite et de réadaptation), devant lequel infirmières et familles se sont rassemblées. Dix-sept postes ont été supprimés en 2010 et il y a même un étage qui ne dispose d'aucune infirmière diplômée.

« Nous sommes arrivés à un point où on ne peut plus. Le ménage n'est pas fait dans les chambres, les soignants sont épuisés… Ici, les patients sont soit âgés, soit dépendants. Et actuellement, on cumule les congés et l'absentéisme médical (maternité, maladie…). C'est catastrophique en termes de prise en charge », selon la déléguée syndicale de SUD. «Il faut rester solidaires et réfléchir à des actions qui pourraient se durcir », confirme la déléguée CGT. Mais il faut pouvoir tenir dans le temps...

Les familles présentes témoignent de la dégradation des soins : "mon père a des prescriptions pour deux heures de kiné par jour, il n'a jamais eu plus de 25 minutes." selon un participant ; un autre relate que son parent est sorti pour un week-end avec l'ordonnance destinée à un autre patient...

La direction nie le problème : c'est le conflit permanent dans ce service avec les syndicats.  Et d'arguer de la tenue d'une réunion par mois avec les syndicats, des tables rondes, des comités de suivi avec des représentants des familles… pour prouver que le groupe hospitalier reste à l'écoute.


L'écoute, certes, mais si les décsions ne suivent pas ?


La cloche des dockers a cent ans


Elle fut inaugurée à la mi-août 1911. Deux articles sont consacrés, l'un à son histoire, l'autre fait place aux souvenirs de dockers retrautés  :

« Je suis né quai de Saône, entre les deux embauches de dockers. Mon avenir était tracé […]. Chaque matin, ils étaient des milliers avec leur vélo, sur cette place, à attendre l'embauche. Il y avait les cabanes des sociétés de manutention. C'est là qu'on allait chercher la paie. »

12:26 Publié dans luttes | Lien permanent | Commentaires (0)

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