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02/12/2011

Pôle emploi maltraite les demandeurs d'emploi et ses employés

Extraits de la déclaration CGT au CCE du 18 octobre 2011 sur la sécurité des agents dans Pôle emploi

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Extraits de la déclaration CGT au CCE du 18 octobre 2011 sur la sécurité des agents dans Pôle emploi

"Il est indéniable que le pays est régulièrement confronté à des actes violents, l'absence de perspective d'une société plus juste, plus proche des préoccupations de la grande masse des citoyens et résidents de notre pays, liés au fait que seuls les évènements spectaculaires ont le droit de paraître, en sont le terreau. Mais il ne serait pas juste de ne pas prendre en compte un contexte dans lequel les dirigeants de notre pays cassent simultanément les Services publics et la Protection Sociale (créations de Pôle Emploi, des ARS etc) qui depuis la Libération servaient de "bouclier social" et de garantie de traitement égalitaire des citoyens."

"Or jamais les agressions ne font l'objet d'une étude approfondie sur le bien fondé de la requête du demandeur d'emploi. La véritable prise de responsabilité de la part Directions résiderait dans une analyse sincère de l'arbre des causes des actes violents dont les agents peuvent faire l'objet. Et pourtant derrière ces manifestations de violence, nous sommes convaincus qu'un grand nombre de demandeurs d'emploi avaient administrativement raison, que leur situation n'avaient pas fait l'objet de toute l'attention nécessaire. Cette absence d'attention ne prend pas source dans une mauvaise volonté quelconque des agents mais dans l'impossibilité dans laquelle ils se trouvent de faire un travail sérieux dans des conditions sereines."

"La croissance des radiations pour absence à un rendez-vous prend en grande partie source dans la dématérialisation des contacts. Une frange non négligeable des Demandeurs d'eEmploi préfère des entretiens physiques et non téléphoniques, préfère des convocations épistolaires et non des emails ou des SMS. Or, de manière systématique ce sont ces derniers qui sont privilégiés. D'autant plus que les SMS ne précisent pas le lieu du rendez-vous, alors que le réseau est en pleine restructuration, bon nombre de demandeurs d'emploi se cassent le nez sur le site où ils avaient l'habitude de se présenter, arrivent en retard sur le nouveau site, et de fait sont radiés. Pôle emploi, par son traitement de masse, par sa volonté d'économiser quelques euros, par le non respect de l'obligation légale d'envoyer les courriers en recommandé avec accusé de réception maltraite les chômeurs et du fait de cette "violence administrative" contribue à la violence de la société et en particulier de celle dont les agents sont les victimes."

"Il va de soi, que rejeter systématiquement des demandeurs d'emploi qui se déplacent sur site, vers les "outils télématiques" participent de l'accroissement des violences à l'accueil.  Nous en voulons pour preuve que ne sont reçus à l'accueil que ceux qui manifestent leur "agacement" de manière très forte, ce qui encourage les autres demandeurs d'emploi à agir de même.

Certains projettent de mettre en place (le MEDEF) une "segmentation" des demandeurs d'emploi, non seulement ce serait la rupture avec le devoir de traitement égalitaire du par un Service public de l'emploi mais en plus ne pourrait qu'engendrer des incompréhensions de la part des demandeurs d'emploi écartés, et donc, par voie de conséquence accroitre la fréquence et l'importance des agressions à l'égard des agents. A force de vouloir le traitement de masse tout en discrimant  les populations, nos dirigeants participent à l'accentuation des tensions dans nos agences."

"Il est de notoriété publique qu'il n'y a aucune corrélation entre le stock officiel de dossiers et celui se trouvant en réalité "dans les armoires". Cela tout le monde dans Pôle Emploi le sait, la consigne vient des responsables qui de cette manière ne passe pas pour les mauvais élèves."

"Lorsqu'un allocataire potentiel demande des nouvelles de la situation de son dossier, par le 3949 ou en visite sur site, et qu'on lui répond que son dossier n'a pas été déposé, alors que cela fait plusieurs semaines qu'il l'a fait, cela ne peut qu'aboutir à de l'énervement de sa part, avec les risques d'agression qui en découlent."

"La récupération des trop perçus à 100%

Depuis des décennies la CGT combat la récupération des trop perçus par la méthode dite à 100%. Cette méthode consiste à récupérer intégralement un trop perçu du mois précédent sur le paiement du mois en cours.

Non seulement ce procédé ne respecte pas la loi sur la part cessible et saisissable (nous nous arrogeons des droits que même le trésor public ne s'autorise pas) mais en plus l'allocataire qui en fait l'objet n'en est pas prévenu. Il découvre cette "récupération" s'est produite par la faiblesse de son indemnisation pour le mois en cours, voire par l'absence de paiement. Il arrive fréquemment qeu ce soit le banquier voire le bailleur de l'allocataire qui le prévienne. Nous pouvons parfois mettre des Demandeurs d'emploi en situation d'interdiction bancaire, voire d'expulsion de son logement, par un tel procédé."

"Pour la CGT, le sous-effectif chronique, l'absence de formation digne de ce nom, les injonctions paradoxales, une organisation plus tournée vers l'affichage politique de nos gouvernants que destinée à satisfaire réellement les demandeurs d'emploi et en définitive le dévoiement des missions et l'accroissement de la coercition, sont les causes profondes des agressions dont font, malheureusement, trop souvent l'objet de nos collègues.

Paris, le 18 octobre 2011"

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18:34 Publié dans luttes | Lien permanent | Commentaires (0)

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